Pancho |
Date: 09/09/2003 02:07
Salut Yvan,
Je suis médecin aussi, j'ai travaillé comme coopérant pendant plusieurs années dans des projets ou programmes de santé publique en Amérique du Sud ou en Afrique. J'ai aussi un peu d'expérience en "médecine du voyage".
Effectivement, l'administration d'imodium ralentit le transit intestinal et donc aussi l'élimination des microbes. Mais lorsque vous êtes dans un bus ou un train, ou faites un solide trekking comme le Camino Inca, il est assez gênant d' être dans des situations de transit accéléré... L'imodium est un traitement symptomatique. Je ne le prescris jamais à des autochtones. Pour des routards, toujours en mouvement, c'est différent.
Quant à l'ercéfuryl, il est vrai aussi qu'il n'agit pas contre les virus (qu'ils soient rotavirus ou autres). Mais comment va-t-on faire une analyse sérologique ou des cultures de selles quand on est en voyage? L'attitude est donc empirique et basée sur le principe de précaution. Si la cause de la diarrhée est une bactérie, l'ercéfuryl fera son effet. Si c'est un virus, non, mais ce microbe disparaîtra à la longue.
Quant au rotavirus, il affecte surtout les personnes fréquentant des institutions comme écoles et crèches. Il concerne surtout les enfants. Il se manifeste par des épisodes de diarrhée et de vomissement. La transmission est féco-orale, ce qui veut dire qu'elle se fait par des eaux souillées ou des aliments contaminés ou des surfaces contaminées (y compris les mains).
L'essentiel est d'éviter la déshydratation et il existe des sachets de poudre pour constituer des sérums à prendre per os. C'est le plus important. Ainsi, rappelons-nous qu'en 1991-1992, le Pérou a subi une épidémie de choléra. La meilleure attitude, outre la prévention, était une réhydratation rapide et adéquate.
Il y a pas mal de germes qui provoquent de la diarrhée, et même des dysenteries (selles glaireuses et sanglantes). Là il vaut mieux ne pas pratiquer l'auto-médication.
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