corinne |
Date: 27/01/2005 12:31
Bonsoir Cathy
Je me permets de répondre à votre attente. Je parraine depuis 1992 Diana (qui aura 18 ans en mars) au Pérou par l'association "centre français de protection de l'Enfance". Actuellement, elle est à l'université et suit brillamment des études d'ingénieur agronome. Le parrainage lui a permis de poursuivre des études supérieures, Ses parents sont des Indiens des Andes. Lorsque je l'ai parrainée, Diana avait à peine 6 ans et vivait dans un bidonville près de Lima. A présent la famille vit dans la province d'Apurimac (Andes).Je parraine aussi ses 3 soeurs cadettes (cela me fait 4 enfants parrainés au Pérou pour la même famille plus un petit garçon de 6 ans à Lima).
Au cours de ces années, j'ai pu remarquer le sérieux de cette association. les responsables ont toujours répondu à mes courriers et dernièrement j'ai envoyé une somme conséquente par le biais d'un don supplémentaire et l'argent a été remis à la famille (le responsable local au Pérou m'a envoyé le reçu avec la signature du papa). Le parrainage revient à 22 euros par mois et ensuite on peut envoyer une somme supplémentaire pour les anniversaires, rentrée des classes par exemple. Le CFPE fait partie de la charte qui garantit la transparence financière de l'association. Il y a des comités locaux avec des délégués, des réunions pour les parrains des différents pays parrainés, un bulletin trimestriel. On peut aller sur place.L'association contacte chaque mois les responsables locaux pour transmettre les demandes des parrains etc...
Un vrai lien familial s'est créé avec ma famille du Pérou. Quant à l'adoption, je pense qu'elle doit avoir lieu en dernier recours lorsqu'aucune cellule familiale ne peut être maintenue. Il est toujours difficile d'être séparé de son pays, de ses racines, de sa famille même éloignée. Le parrainage permet à un enfant de rester dans sa famille ou son pays (il y a des parrainages pour des enfants placés en orphelinat), d'avoir une éducation, d'être suivi pour sa santé, de ne pas être coupé des origines. Aujourd'hui, j'ai peur que les gens viennent à considérer les pays d'Asie et d'Amérique Latine ou d'Afrique comme un formidable vivier d'enfants disponibles (l'une des premières réactions après le tsunami a été de favoriser les adoptions alors qu'en Asie la famille n'a pas le même sens que chez nous, il ne s'agit pas seulement des parents mais des oncles, tantes, cousins. On considère à tort que l'enfant orphelin de ses parents est seul au monde) . On devrait plutôt se demander pourquoi l'enfant a été abandonné ? Quelles souffrances ont connu ses parents? Pourquoi ne pas aider les parents à reprendre leur enfant au lieu de penser à son désir d'enfant ? Le parrainage est l'une des réponses.
Vous pouvez me contacter pour d'autres renseignements si vous le désirez
Corinne
|
|